Loin devant le chômage, l’insécurité et l’éducation, l’environnement est devenu la première préoccupation des Français selon le « Baromètre de l’économie positive et durable » du cabinet de sondages YouGov pour Business Insider France. Près de 26% des personnes interrogées affirment que la cause environnementale est leur première préoccupation, en deuxième position arrivent le chômage et l’emploi qui concernent 13% des sondés. Suivent l’insécurité (12%), l’éducation et la protection sociale avec 10%. Ce sondage a été réalisé sur un panel de 1 030 personnes.
Les jeunes sont plus sensibles à l’écologie : 37% des 18-24 ans considèrent que l’écologie est leur priorité numéro 1, contre seulement 21% des 45-54 ans. La multiplication des marches et des grèves étudiantes pour le climat en sont une illustration.
Globalement, 70% des sondés se considèrent comme « écoresponsables » et ont changé leur mode de vie et de consommation : réduction des déchets, achats de fruits et légumes de saison, limitation de la consommation d’eau et d’énergie, sont des petits gestes qu’ils déclarent réaliser au quotidien. D’autres (56% des « écoresponsables ») affirment avoir diminué leur consommation de viande, et 35% disent privilégier les produits Bio.
Pour autant, une contradiction apparait dans ce sondage. Car pour privilégier une marque à une autre, les sondés ne regardent pas en premier lieu sa provenance ou son engagement responsable. Ils se disent d’abord intéressés par le prix (29%), puis la qualité (29%) et enfin la provenance de la marque (18%) et son engagement écologique (8%).
La lutte contre la dégradation de la qualité de l’air n’est pas présente dans ce sondage, pourtant elle affecte notre environnement et notre santé. Le tsunami de la maladie COVID-19 au printemps, qui a obligé notre pays à un confinement généralisé durant 55 jours, nous a montré que la qualité de l’air pouvait bien s’améliorer avec des mesures restrictives de déplacement.
Aujourd’hui, nous devons respecter, pour nous protéger et protéger les autres de la contamination, la distanciation physique, le port du masque, l’hygiène régulière des mains, le nettoyage/désinfection des surfaces, l’aération et la ventilation des espaces clos, la faible densité humaine, l’isolement lorsque nous sommes atteints par la maladie ou lorsque nous sommes un cas contact. Ces mesures barrières, que nous devons adopter pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, nous révèlent que nous pouvons nous mobiliser ensemble et modifier nos comportements. Hélas, la deuxième vague épidémique de l’automne nous interroge sur l’efficacité de ces mesures de prévention, le retard à leur mise en place ou leur difficile application dans la vie quotidienne.
Nous pouvons tous imaginer que nous irons aussi vers un changement de comportements pour la protection de notre environnement et de notre santé. Ce sondage qui nous montre l’écoresponsabilité de la jeunesse nous donne un grand espoir pour l’avenir.