Chaque année, pour les allergologues et les parents d’enfants allergiques la rentrée est synonyme de PAI.
Le Protocole d’Accueil Individualisé est un document écrit qui précise les adaptations à apporter à la vie de l’enfant ou de l’adolescent en collectivité (crèche, école, collège, lycée, centre de loisirs). Il concerne donc le temps scolaire comme le périscolaire.
Le but du PAI est d’intégrer l’enfant au milieu scolaire du mieux possible en tenant compte de sa pathologie. Il concerne les enfants et adolescents atteints de troubles de la santé comme, par exemple l’asthme, une allergie, du diabète, une épilepsie…
Il est rédigé en théorie par le médecin scolaire, sur conseil du médecin spécialiste et à la demande de la famille. En pratique, le manque de médecins scolaires fait que le protocole est souvent rédigé directement par le spécialiste.
Il précise toutes les modifications en matière de matériel nécessaire, d’aménagement des cours, de traitements à prendre ou d’aliment à éviter.
L’asthme et l’allergie sont à l’origine de 63% des PAI demandés (100 000 PAI par an au total)
Auparavant, chaque école, chaque médecin pouvait avoir son protocole, avec de nombreuses disparités dans les modèles de présentation autant que dans les solutions proposées.
Un groupe de travail de la Société Française d’Allergologie a donc travaillé conjointement avec le Ministère de l’Education National pour proposer un modèle unique national. Il a été publié au JO le 14/4/21.
Il est disponible ici : https://eduscol.education.fr/1207/la-scolarisation-des-enfants-malades
Ce PAI est composé de 3 parties :
1) les renseignements administratifs
2) les aménagements généraux à mettre en place (commun à tous les PAI)
3) des fiches spécifiques en fonction de la pathologie. Plusieurs fiches peuvent être remplies en cas de pathologies multiples.
Les allergologues sont surtout intéressés par les fiches 1 et 2
La fiche allergie reprend les recommandations récentes sur l’anaphylaxie et simplifie la réflexion du personnel amené à devoir utiliser le protocole : en cas de réaction allergique, soit les symptômes sont modérés et on administre un antihistaminique, soit la réaction est sévère et il faut utiliser l’adrénaline. Des exemples de signes cliniques sont cités.
Le mode d’emploi des différents stylos d’adrénaline est rappelé au verso avec des photos claires et des QR code à flasher.
La notion de possibilité de consommer ou non des traces est dorénavant évoquée.
La simplification du protocole et l’uniformité de l’ensemble des documents devraient permettre d’améliorer la prise en charge des enfants en collectivité et d’accélérer la mise en œuvre des soins en cas de réactions.