Ce sujet est régulièrement l’objet d’articles, de reportages, de discussions animées, et en effet le problème est complexe.
Depuis des décennies, le souci principal des autorités de santé était de réduire le gouffre de l’assurance maladie, qui a été induit par une période faste où on dépensait sans compter, et où le plein emploi permettait un équilibre des comptes. Puis la situation a changé et les mauvaises habitudes étant prises, le dérapage des dépenses n’a fait que croître.
Ce sujet est régulièrement l’objet d’articles, de reportages, de discussions animées, et en effet le problème est complexe.
Depuis des décennies, le souci principal des autorités de santé était de réduire le gouffre de l’assurance maladie, qui a été induit par une période faste où on dépensait sans compter, et où le plein emploi permettait un équilibre des comptes. Puis la situation a changé et les mauvaises habitudes étant prises, le dérapage des dépenses n’a fait que croître.
En 2020, les comptes seront à nouveau à l’équilibre, certainement le fruit d’une prise de conscience collective des patients et des professionnels de santé, de mesures incitatives, voire coercitives, et possiblement de quelques tours de passe-passe.
L’objet de toutes les attentions a donc changé et actuellement l’accès aux soins est un des soucis majeurs des responsables de la santé en France.
On pourrait imaginer sous ce vocable, que certains citoyens ne sont pas soignés, c’est certainement vrai pour une infime partie de la population, mais je ne pense pas que ce soit une question de moyens financiers. La France est certainement le pays où la couverture sociale est la meilleure et la mieux répartie : tout les français ont une carte vitale, une mutuelle, maintenant obligatoire pour tous les employeurs, une aide à la complémentaire santé pour les foyers à revenus modestes et la couverture médicale universelle pour les plus démunis.
Bien évidemment, l’assurance maladie est dans l’impossibilité de garder un niveau de remboursement équivalent pour certaines pathologies bénignes, et le choix se porte sur les prises en charge des maladies longues, chroniques, graves, dont le nombre augmente et dont les traitements ont des coûts très élevés.
Alors où est le problème de l’accès aux soins ?
Trouver un médecin généraliste qui accepte de nouveaux patients, alors qu’ils sont pour la plupart débordés, trouver un médecin généraliste quand on habite à la campagne, quand tous les « anciens » prennent leur retraite (souvent bien après l’âge légal) et qu’aucun jeune ne veut prendre leur suite.
Avoir un RDV avec un spécialiste ou pour une IRM dans un délai raisonnable.
Avoir recours aux urgences et devoir patienter des heures parce que les services sont surchargés.
Tout ceci est certainement la résultante de facteurs économiques, démographiques, sociaux et autres, mais aussi probablement de politiques de santé qui n’ont pas su anticiper ce qui allait inévitablement se produire.
Souhaitons que le monde citoyen et politique ait plus de clairvoyance sur les enjeux environnementaux et que dans 30 ans, nos enfants n’aient pas à faire le constat d’un monde malade qui ne peut plus se soigner.
Bonne lecture.
Docteur Isabelle Bossé
Présidente de l’ARCAA