Pour la première fois, une COP, la COP 28, a consacré une journée à la question de la santé publique. Il était temps . En effet, les liens entre dérèglement climatique et santé publique sont très nombreux. De même qu’il n’est pas possible de penser la question climatique sans penser la biodiversité, il n’est pas possible de dissocier la santé des deux sujets précédents.
Tout d’abord, la pollution de l’air est corrélée très fréquemment aux émissions de gaz à effet de serre. Le transport, la pollution industrielle notamment sont à l’origine de l’une et des autres. S’attaquer à la réduction du transport via des véhicules thermiques ou favoriser la décarbonation industrielle sont deux solutions pour réduire la pollution comme les gaz à effet de serre.
Mais surtout ,le dérèglement climatique a des effets délétères sur la santé humaine. Directement tout d’abord dans la mesure où les épisodes de canicule augmentent considérablement la mortalité notamment des plus âgés et la morbidité de très nombreux individus, en particulier les personnes asthmatiques ou souffrant de troubles cardiovasculaires. De plus, de nouvelles pathologies apparaissent du fait de la migration d’insectes comme le moustique tigre de telle sorte que des zones comme la France métropolitaine voient désormais des cas autochtones de chikungunya ou de dengue. Par ailleurs, la réduction du volume des cours d’eau, du fait de la sécheresse, concentre la pollution et par voie de conséquence peut avoir des conséquences sanitaires et environnementales.
Enfin, il ne faut pas oublier que la hausse trop importante des températures jointe à une forte humidité entraîne la mort. Au-delà de 50° et avec un taux élevé d’humidité dans l’air , la zone est inhabitable.
De ce fait, les questions sanitaires qui sont au cœur des effets du dérèglement climatique, sont également un sujet central de l’ adaptation.
Ainsi, l’entrée du sujet santé dans la sphère climatique n’est qu’à ses débuts