La dermatite atopique ou eczéma atopique est déclenchée par des facteurs génétiques (prédisposition à l’atopie, association à des pathologies allergiques) et par des facteurs comportementaux (bains prolongés, exposition aux irritants, cosmétiques ou fibres textiles, effort et sueur….), émotionnels (stress), climatiques (température, humidité) qui altèrent la fonction barrière de la peau.
Même si la corrélation avec les saisons ou le climat est variable entre les individus (la multiplicité des facteurs impliqués dans la DA rend chaque patient différent), les patients qui souffrent de dermatite atopique voient souvent leur pathologie s’aggraver en hiver, sous l’effet du froid et de la sécheresse de l’airambiant et s’améliorer en été sous l’effet antiinflammatoire du rayonnement solaire (attention, cela ne dispense pas d’une bonne protection solaire destinées à combattre les effet nocifs bien connu des UV : coups de soleil, vieillissement cutané voire cancer).
Il est établi que c’est l’eczéma qui en favorisant la pénétration des irritants et des allergènes à travers une peau lésés fait le lit des allergies et non l’inverse. L’exposition aux acariens, en particulier de la literie, est pourtant elle aussi un facteur d’aggravation de la dermatite atopique en fonction de l’exposition aux acariens, sans que le mécanisme en soit particulièrement établi.
Alors, que faire lorsque la peau démange, se craquèle , rougit ?
Il n’y a pas de prise en charge spécifique de l’eczéma atopique en hiver. Les mesures restent celles à appliquer tout au long de l’année :
D’abord, les soins d’hygiène corporelle
La toilette est une part importante de l’hygiène qui permet d’éviter les infections cutanées. Mais, car il y a un « mais », celle-ci favorise l’altération du film hydrolipidique de la peau, mélange de sébum, de peaux mortes, d’eau , film protecteur déjà endommagé chez le patient à la peau atopique.
On conseillera donc de :
Eviter les bains, en particulier prolongés et écourter voire même espacer pour les enfants les douches : pas plus de 5 mn de douche
De laver avec des produits les moins irritants possibles et enrichis en corps gras
Les émollients cutanés : L’application au moins quotidienne, sur tout le revêtement cutané y compris sur les zones de peau saine, de crèmes hydratantes adaptées aux peaux atopique reste la clé de voute de la prise en charge de la DA. Elle permet en restaurant le film hydrolipidique d’espacer les poussées de DA et de diminuer leur intensité.
Les antiinflammatoire : la DA est une pathologie inflammatoire : dès les premiers signes de poussée (démangeaisons), l’émollient ne suffit plus et c’est au tour de la crème à la cortisone prescrite par votre médecin de prendre le relai, uniquement sur la zone de peau lésée, au-dessus de l’émollient.
Après le toilette, l’habillage
En hiver quoi de plus douillet que de s’envelopper dans un bon gros pull en laine ?
Oui mais : le pull ou l’écharpe en laine vont entrainer des démangeaisons, des irritations. Tout comme les matières synthétiques, la laine est mal tolérée par la peau de l’atopique.
Alors, on privilégiera les vêtements en coton ou en soie certes plus onéreux voire beaucoup plus pour les seconds, mais c’est bientôt Noel, non ?
Envie de vous maquiller pour les fêtes ?
La peau très sensible de l ’atopique peut mal tolérer les produits de maquillage
Cependant, souffrir de DA ne contre-indique pas tout maquillage en respectant quelques précautions :
Bien appliquer ses produits hydratants au préalable
Utiliser des gammes hypoallergéniques, sans parfums, sans conservateurs contenant le moins d’irritants et d’ingrédient possibles. Votre pharmacien sera le meilleur interlocuteur pour guider votre choix.
Nettoyez scrupuleusement vos pinceaux et autre matériel utilisé.
Des produits et techniques spécifiques de maquillage peuvent vous aider à couvrir les imperfections (rougeur, défauts de pigmentation)
Un séjour à la montagne est-il une bonne idée ?
A la condition de bien protéger votre peau du froid, un séjour à la montagne, au-delà de 1500 mètres d’altitude est bénéfique tant par la diminution de l’exposition aux acariens que par l’effet bénéfique de l’exposition au soleil. Il n’est qu’à voir le bénéfice connu de longue date des cures d’altitude. Sans compter que la montagne, le soleil, le repos,…quoi de plus bénéfique pour lutter contre le stress.