La Covid aurait-elle occulté d’autres problèmes de santé publique ?
Nous savons que de nombreux français ont renoncé à des soins, à des diagnostics durant le premier confinement, en raison de la déprogrammation des interventions et de certains examens pour laisser la place aux patients atteints par le coronavirus.
Parmi les sujets importants pour notre santé, l’ouverture de la consultation le 26 octobre du PNSE 4. Le précédent a pris fin 2019 et celui-ci devrait couvrir la période de 2020 à 2024.
La consultation s’arrêtera le 9 décembre et pour le moment, faute de médiatisation, à peine 600 citoyens se sont exprimés.
L’action qui nous concerne le plus est la suivante :
Action 13 : Améliorer la qualité de l’air intérieur au-delà des actions à la source sur les produits ménagers et les biocides
Mise en place d’une nouvelle campagne nationale pour mieux connaître la qualité de l’air intérieur des logements. Accompagner les acteurs du bâtiment en renforçant la formation et rendre obligatoire la vérification des installations de ventilation lors de la réception des bâtiments neufs, plus particulièrement pour ceux accueillant des populations sensibles (crèches, écoles, etc.) Consolider la surveillance de la qualité de l’air dans ces établissements. Améliorer les connaissances sur la pollution de l’air intérieur des enceintes ferroviaires souterraines (métros).
Les axes de réflexion pour la qualité de l’air intérieur, où nous passons 80 % de notre temps, sont intéressants : mieux connaître, mieux former les professionnels, s’intéresser de près à l’air des crèches et des écoles (où la population infantile la plus fragile à tous les polluants passe une grande partie de son temps), et enfin les stations de métro où les particules fines et extra-fines semblent plus élevées qu’à l’extérieur, et dont on connaît l’effet délétère sur les voies respiratoires en particulier.
Les constations faites, aura t’on les moyens de mettre en œuvre des mesures pour remédier aux anomalies ? des mesures avaient déjà été envisagées sous un précédent quinquennat, pour les écoles maternelles , et tout a été remis à une date ultérieure par manque de volonté ? de moyens humains et financiers ? on ne le saura jamais.
Les conseillers en environnement intérieur n’apparaissent plus dans ce plan, alors qu’ils l’étaient dans les deux précédents et s’inquiètent à juste titre de la pérennité de leur activité, alors qu’ils sont des professionnels formés, compétents, les mieux à même de faire des audits et des conseils sur la qualité de l’air intérieur.
Les allergologues s’associent à cette inquiétude, car l’apport de leur expertise est essentiel dans la prise en charge de certains patients.
Certes la crise sanitaire actuelle qui dure depuis un an , et qui ne s’achèvera pas aussi vite que tous le souhaitent, est primordiale, mais ne doit pas occulter les autres pathologies , les autres malades, et la prévention doit être un objectif incontournable pour l’amélioration de la santé de nos concitoyens.