Amusez-vous à faire le test. Posez cette question à vos proches ou à vos collègues de bureau : « Que craignez-vous le plus ? La pollution extérieure ou la pollution intérieure ? L’air du dehors ou celui de votre appartement, de votre maison ou de votre bureau ? » A coup sûr, l’écrasante majorité répondra sans hésiter : » La pollution extérieure. » Certains ajouteront : « C’est une horreur, toutes ces saletés qu’on respire. » D’autres ne comprendront même pas que vous leur posiez cette question.
Et pourtant, les faits sont là, têtus, implacables, incontestables même, la pollution domestique, celle de nos habitations, est nettement plus élevée que la pollution extérieure. Cinq à sept fois supérieure, selon les estimations. C’est une donnée reconnue par les scientifiques, les m édecins et les pouvoirs publics, mais à laquelle la majorité d’entre nous restent pour l’instant encore peu sensibles. Alors que les cocktails de polluants que nous respirons au-dehors ainsi qu’à l’intérieur de nos chaumières – sans en être conscients bien souvent – peuvent être à l’origine de nombreux troubles respiratoires. Comme souvent, les enfants sont les premiers « impactés ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en France, la fréquence de l’asthme est de 10 à 12% chez les treize-quatorze ans. Un signal d’alerte très fort.