En cette période, tant les allergènes extérieurs que les pollens sont responsables des signes cliniques de nos patients avec, chez ceux d’entre eux qui sont polysensibilisés ou polyallergiques, une difficulté parfois à déterminer lequel d’entre les allergènes est LE responsable de cet inconfort oculaire, de cet encombrement nasal, de ce mauvais sommeil, de cette fatigue ou de cet asthme.
DEHORS
La pollinisation des arbres qui démarre maintenant dès la fin décembre se poursuit avec toujours essentiellement le pollen de cyprès au sud et les bétulacées précoces, aulne et noisetier sur le reste du territoire.
Les pistes évoquées pour expliquer la précocité de cette pollinisation sont entre autres :
Les pollens sont des grains microscopiques libérés par organes mâles des fleurs (les étamines). Ils contiennent les gamètes mâles de la fleur et ils permettent au végétal de se reproduire.
Ce sont essentiellement les espèces anémophiles qui produisent un pollen très abondant et dispersé par le vent dans l’atmosphère sur des centaines de kilomètres, auxquelles s’intéressent les allergologues. Les exploration allergologiques (tests cutanés et biologie) portent sur la recherche d’une sensibilisation à leurs pollens. Ce sont ceux-ci qui sont captés par les détecteurs du Réseau National de Surveillance Aérobiologique.
Et les modes de plantations actuels qui favorisent la monoplantation d’espèces considérées comme décoratives, à pousses rapides, brises vues .. n’arrange pas la situation.
Parmi les espèces d’arbres responsables de signes, en ce début de saison, mentionnons
Les pollens de cupressacées
Ces arbres, au port isolés majestueux, symboles du paysage méditerranéen sont depuis des dizaines d’années plantés en haies , ce qui accroit le volume de pollens dans l’air.
Avec un risque maximal et même explosif au pourtour du bassin méditerranéen, on les retrouve sur tout le territoire, bien que moins représentés au fur et à mesure que l’on se dirige vers le nord.
Les arbres à châtons
Le chaton est un épi cylindrique, souvent pendant, rassemblant des fleurs unisexuées, très petites, en général sans enveloppe florale. La concentration en pollens y est considérable, la dispersion dans l’atmosphères pour les espèces concernés, tout comme le cyprès peut être responsables de « pluies polliniques ».
Le noisetier (corylus) et l’aulne (aulnus) pollinisent sur tout le territoire.
En attendant la pollinisation du bouleau (betula) principale bétulacée allergisante, à la pollinisation encore plus intense et dons nous aurons malheureusement l’occasion parler.
On retrouvé déjà également du pollen de frène (fraxinus), de la famille des oléacées, grand espèce à pollens allergisants.
Certains pollens entomophiles, dispersés par les insectes, peuvent générer des symptômes, uniquement si on en est proche et dans ce cas nul besoin d’une recherche approfondie pour détecter le responsable. C’est le cas par exemple du pollen de mimosa.
DEDANS
Même si pour la végétation, c’est le printemps, pour nous autres humains, c’est toujours l’hiver et avec la majorité du temps passé dans nos intérieurs confortables et chauds, nous sommes exposés aux allergènes et irritants de la maison que sont les acariens , le moisissures et les phanères animales.
Avec l’augmentation croissante du coût de nos factures de chauffage, se pose la question du faut-il vraiment aérer ? Et pourquoi ?
Rappelons que :